L'école buissonnière

L'histoire.

Décembre 1943, le bac est en ligne de mire pour trois copains du lycée Pasteur de Neuilly. Lors d'un contrôle d'identité à la sortie du lycée, le policier zélé ouvertement collaborateur va relever l'identité des trois garçons dans un contexte tendu de l'occupation.

Ensuite lors d'une promenade en barque avec une amie, un soldat allemand intime à la jeune femme de monter avec lui, par réflexe de défense l’aîné pousse l'allemand à l'eau, les quatre jeunes s'enfuient.

Dès lors, connu de la police et coupable d'attentat contre un soldat allemand, leur seule solution et de fuir Paris. Ils se réfugient en Corrèze avec pour seule échappatoire : rejoindre la résistance.    

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Les personnages.

Jacques.

Au cours d'un contrôle d'identité, Jacques attise la curiosité d'un policier car il étudie l'anglais en première langue et l'allemand qu'en seconde. Il n'en faut pas plus pour ce policier zélé pour le noter sur la liste des personnes suspectes à surveiller. Ses origines israélites, en pleine période de rafles ne font que confirmer son sentiment qu'il n'est plus en sécurité à Paris... Il doit fuir.

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François.

Le père de François, haut-fonctionnaire au côté du Maréchal Pétain, le fait bénéficier d'une position privilégiée. Toutefois il en souffre ne partageant pas les idées politiques de son père. Le château que possède sa famille en Corrèze sera donc le lieu de repli des quatre amis, toutefois à leur arrivée le château est occupé par les allemands, ils décident donc de rejoindre le maquis.

Colette.

De passage à la capitale pour visiter son cousin François, Colette est prise à partie par un soldat allemand lors d'une ballade au bois de Boulogne. Pris dans l'engrenage avec ses comparses, elle n'a d'autre choix que de rejoindre également le maquis en Corrèze, une idylle va naître avec Jean mais la guerre va mettre cette histoire à rude épreuve.

Jean.

Déterminé à fuir la capitale avec ses camarades, quitte à rater les épreuves de son bac. Jean est persuadé que les autorités cherchent à envoyer un maximum de jeunes travailler en Allemagne. Jean s'y refuse et décide de rejoindre le maquis avec ses amis, le fait que Colette fasse partie de l'aventure motive le jeune homme a fuguer de chez lui pour la rejoindre.

L'occupation.

1943, la police allemande, aidée par la police et la gendarmerie française, fait régner la terreur dans les villes. Un climat d’insécurité plane en permanence au-dessus des français qui peuvent être arrêtés à tout moment sans motif réel.  Cette planche montre un contrôle de la gestapo dans le métro, un homme est froidement abattu par les soldats allemands.  

 


L’occupation de la France débute officiellement au lendemain de l’armistice du 22 juin 1940. Une frontière va être installée entre la zone nord, occupée par les Allemands et la zone sud, dite « libre » dirigée par le régime de Vichy.

L’occupation va être très dure, notamment en ville, où la police allemande (la gestapo) fait régner la terreur.

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Le départ vers la clandestinité.

Nos deux jeunes protagonistes doivent fuir Paris. Recherchés, sans argent, ils doivent trouver un passeur pour les conduire à travers la France, sans se faire repérer. Grâce à une connaissance, cheminot, ils vont pouvoir voyager clandestinement dans un wagon de marchandise. 

 


Voyager en période d’occupation n’était pas simple. Même si, en théorie, les accès terrestres et ferroviaires sont ouverts. Ils sont surveillés et très contrôlés par la police (française et allemande). Il est obligatoire pour voyager d’avoir des papiers en règle et surtout un ausweis (laisser-passer) pour pouvoir franchir la ligne de démarcation.

C’est pourquoi très vite, va se développer des réseaux de passeurs. Les uns, professionnels, faisant du passage leur métier contre rétribution.

D’autres, issus de la résistance, le faisant par humanisme et pour combattre l’occupant. Ces derniers regroupés en réseau vont faire passer des civils, des aviateurs alliés et des juifs persécutés par le régime nazi. Les cheminots de la résistance « Fer » ont beaucoup contribué à cette forme de résistance, passant clandestinement dans leurs trains, des passagers, du courrier, du matériel… au péril de leur vie.

Le mouvement "Résistance-Fer" est apparu début 1943 sous la direction de Jean-Guy Bernard (mort en déportation le 5 août 1944).

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L’arrivée au maquis.

Comme beaucoup de leur contemporain, une fois entrés dans la clandestinité, ils sont contraints d’entrer dans le maquis.

Seule structure capable de les accueillir. Jean et Colette s’ont déjà intégrés et brûlent d’être utiles. Jacques et Jean, peu motivés par cette vie aventureuse leur emboitent cependant le pas. 

 


Le 16 février 1943, Pierre LAVAL, sous la pression des allemands, instaure le STO (service du travail obligatoire). Il s’agit pour les jeunes nés entre 1920 et 1922 de devoir partir travailler en Allemagne.

Cette obligation va être vécue comme une injustice pour ces jeunes, et beaucoup vont refuser de partir, c’est ce que l’on appelle des « Réfractaires ». Dès lors ils sont contraints à la clandestinité et vont alors rejoindre les maquis. Grâce à la loi sur le STO, la résistance intérieure va donc voir ses effectifs gonfler de façon exponentielle entre fin 1943 et début 1944.

Dès lors l’armée des ombres porte bien son nom puisque les maquis vont se structurer en bataillons et compagnies et vont pouvoir participer à la libération de la France.

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L'action.

Colette est arrêtée par les allemands lors d’une patrouille. Jean va alors vouloir sauver sa belle et s’attaque à la colonne allemande. C’est le début de l’action et de la guérilla qui va caractériser les maquis.

 


Les maquis se sont développés en Corrèze, région alors fortement communiste d’où l’émergence des maquis FTP (Franc-Tireur et partisans, d’obédience communiste).  Le 20 juin 1942, les FTP sabotent la centrale électrique d’Ussel.

A partir de 1943, devant l’afflux des jeunes refusant le STO (service du travail obligatoire), les maquis vont se développer et donc vont devoir se structurer.  Les maquis FTP de Corrèze, Dordogne et nord-Charente vont se regrouper avec les maquis du Limousin.

A partir de 1944, les sabotages vont alors s’intensifier ainsi que les accrochages avec les troupes allemandes (comme en Charente, la bataille de Chabanais). Ce qui va conduire aux exactions de la division SS « Das Reich » qui remontant de Montauban sur le front de Normandie, va commettre les massacres d’Oradour-sur-Glane et de Tulle.

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Le retour à la réalité.

Juin 1945, c’est la fin de la guerre en Europe, les déportés rescapés commencent à rentrer. Les épreuves du bac approchent et ceux qui n’ont pu le passer en 1943 doivent se présenter. Toutefois, tous n’ont pas été épargnés par cette guerre.

 


La Seconde Guerre mondiale est le conflit le plus meurtrier de l’humanité. Avec près de 60 millions de morts dans le monde (en majorité des civils, contrairement aux autres conflits).

Mais surtout on y découvre alors le pire de l’espèce humaine avec l’univers concentrationnaire nazi, composé de camps d’extermination et de camps de concentration ou les détenus était condamnés à une mort lente.

En France c’est près de 86 000 personnes qui ont été déportés, dont 40% ne sont pas rentrés. 76 000 juifs, dont 2500 seulement sont revenus.

En Charente, on compte environ 2000 déportés, dont 927 espagnols qui furent déportés par le 1er convoi de France, le 20 août 1940. Et 387 juifs, raflé en Charente le 8 octobre 1942, et déportés à Auschwitz via Drancy le 15 octobre.

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