Charles de Gaulle : 1944-1945

De Gaulle : le retour en France.

L’Heure de vérité

Après le débarquement du 6 juin 1944, de Gaulle revient en France le 14 juin. Il a exprimé très tôt ce désir de se rendre en France libérée, mais Roosevelt ne veut pas, ne reconnaissant pas de Gaulle comme le chef de la France Libre. Les Américains souhaiteraient mettre en place une administration militaire alliée (AMGOT), en attendant des élections quand la France sera entièrement libérée. De Gaulle ne veut pas de cette option car alors la France serait considérée comme vaincue et occupée. Toute l’action du général a été de placer la France dans le camp des vainqueurs. Aussi, il prend les Américains de vitesse en nommant des représentants du gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dans tous les territoires libérés. 
De fait, pour lui savonner la planche, personne n’est averti de la venue du général. Et pourtant, la nouvelle de son retour se diffuse ! Personne ne l’a jamais vu à part dans les caricatures de la presse collaborationniste mais toute la population des villages et des villes se précipitent pour le saluer sur le chemin. A Bayeux, enfin, il prend la parole après un bain de foule, une sorte de meeting improvisé.

Après ce succès obtenu par de Gaulle, Churchill constate sa popularité et, désormais, se détache de Roosevelt. C’est de Gaulle et personne d’autre qui incarne la France. Les Américains, eux, essaieront encore jusqu’en août de le diminuer.

Vers le haut

25 août 1944 : Paris libéré !

L’entrée du général de Gaulle dans Paris et le discours de l’hôtel de ville.

Les balles sifflent encore, ce qu’on ne voit pas dans la BD, ce 25 août 1944. Après s’être rendu au PC du général Leclerc, à la gare Montparnasse, puis au ministère de la Guerre qu’il a quitté 4 ans plus tôt, et à la préfecture de police. De Gaulle se rend enfin à l’hôtel de ville où il prononce son fameux discours « Paris libéré », où il invente le mythe de la France libérée par elle-même.

Ce 26 août 1944, avec la foule qui scande son nom, est un véritable sacre. Roosevelt cesse de considérer de Gaulle comme un dictateur, son autorité est reconnue sur la France. Il a gagné son pari : la France est placée dans le camp des vainqueurs.

 


Les combats de la libération de Paris vont se dérouler du 19 au 25 août suite à l’insurrection populaire commandé par le colonel FFI Rol-Tanguy. Le 22 août, la 2e DB commandée par le général Leclerc fait route vers Paris pour soutenir les résistants. Les combats en banlieue sont rudes, mais après deux jours et deux nuits de combats acharnés, la deuxième division Blindée entre dans Paris par la porte d’Italie, avec « la Nueve », compagnie entièrement constituée de républicain espagnols. 

Les SS refusent la réédition signée par le général Von Choltitz, et vont constituer des poches de résistance. Le 25 août la ville est libérée mais des escarmouches avec les SS demeurent encore çà et là.

Vers le haut